Carole Delga ©BenjaminpasquierCarole Delga, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, a annoncé aux crémiers-fromagers qu’ils pourront désormais être reconnus comme entreprises artisanales.

C’est à dire pour eux l’accés au statut d’artisan, dès lors qu’ils effectuent un acte de transformation.

A l’instar de nombreux métiers de bouche qui relèvent déjà de l’artisanat, les crémiers-fromagers souhaitaient pouvoir eux-aussi s’inscrire au Répertoire des métiers, afin d’être davantage reconnus.

Pour la secrétaire d’état, ils constituent en effet un maillon essentiel entre les producteurs et les consommateurs. Ils sont donc garants d’une tradition, d’un produit. Ils participent au rayonnement de la gastronomie française à l’international.

Veiller à la qualité du produit brut, préparer, innover, en transformer les fromages demande un savoir-faire spécifique qui doit être aujourd’hui reconnu et valorisé.

Ainsi, les crémiers-fromagers qui effectuent un acte de transformation du produit : affinage, soins spécifiques apportés aux fromages, créations ou fabrications maison (ex : camembert au Calvados, Fontainebleau, Coulommiers et Brie aux noix, fromages enrobés de raisins, Brie aux truffes, Cervelles des Canuts, Fourme au vin liquoreux…), pourront dorénavant disposer du statut d’artisan.

Une démarche qui s’inscrit dans une politique plus globale de valorisation de l’artisanat de bouche, du repas gastronomique français et plus largement de l’ensemble de l’artisanat.

Ainsi, afin de reconnaître le métier de cuisinier, sa qualification et ses compétences dans la transformation des produits, Carole Delga souhaite également ouvrir le statut d’artisan aux cuisiniers. Le métier de cuisinier sera également inscrit au Répertoire des métiers.

Pourra ainsi s’inscrire au Répertoire des métiers, le restaurateur qui est lui-même cuisinier, chef d’une entreprise comptant jusqu’à 10 salariés.

Ce statut d’artisan cuisinier vise à valoriser un métier, des savoir-faire, et donc leur transmission.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre du dispositif global du gouvernement de soutien à la gastronomie : le statut d’artisan-cuisinier consacre la reconnaissance d’un métier, en cuisine dans un restaurant ; la mention « fait maison » reconnaît un plat réalisé à partir de produits bruts cuisinés sur place ; et enfin le titre de Maître-Restaurateur valorise l’ensemble d’un établissement (cuisine, produits, services, lieux, etc.).

« Notre artisanat d’art et notre gastronomie font le rayonnement de la France à l’international, ils forment notre patrimoine culturel et culinaire ! C’est pour cette raison que je souhaite faire connaître et reconnaître l’ensemble de notre artisanat, à travers ses professionnels et ses savoir-faire. Cette nouvelle reconnaissance est un signal fort que nous envoyons aux consommateurs et aux entreprises artisanales, pour faciliter la transmission des savoirs et du geste.
Cette démarche s’inscrit pleinement dans la politique du gouvernement de valorisation de l’apprentissage, puisque 38% des apprentis évoluent dans le champ de l’artisanat.
Nous devons donner un signal fort à nos apprentis, pour que leurs futurs métiers relèvent de l’excellence française et de la transmission des savoir-faire»
a tenu à préciser Carole Delga.