Diner des vins Famille Hugel au Macéo à Paris

Pour les journalistes un bon sujet est toujours plus facile à traiter s’il y a une histoire à raconter. Pour vous parler vin d’Alsace ici, on a justement une belle histoire dans notre besace: celle de la famille Hugel.

En effet, la maison familiale fait partie des Hénokiens, cette Association internationale d’Entreprises Familiales et Bicentenaires. Alors plus de deux siècles, vous pensez bien que l’on peut en raconter des choses…

Si famille de Riquewirh a eu l’occasion, compte-tenu de son implantation géographique, de passer de la nationalité française à allemande plusieurs fois, et que malgré tous ces chambardement les Hugel sont toujours restés Alsaciens mais aussi Français, dans leur coeur et en famille.

C’est ce qu’a tenu à nous a conter André Hugel, né en 1929, lors d’un déjeuner au restaurant Macéo à Paris pour présenter, en famille bien sûr, comment la 13e génération a décidé de mettre désormais sur les étiquettes de ses bouteilles de vin « Famille Hugel » en lieu et place du fameux « Hugel et Fils » et de changer leurs dénominations.

Pencons nous donc sur les vins réalisés avec passion depuis 1639 par la Famille Hugel et commençons par Le Gentil, aujourd’hui en millésime 2014. Ce blanc sec issu de parcelles et de cépages différents (Riesling, Pinot Gris, Gewurztraminer, Muscat, Pinot Blanc et Sylvaner) est doté d’une jolie acidité parfaitement contrôlée, qui lui confère une certaine souplesse, sans sucre, avec ce qu’il faut de fruité. Bref un Alsace idéal pour l’apéritif.

Ensuite on entre dans la gamme Famille Hugel Classic, avec des vins secs comme 13 générations se sont toujours appliquées à les faire. On y trouve ainsi un Pinot Blanc, un Muscat, un Pinot Gris, un Gewurztraminer et bien entendu un Riesling que nous avons pu déguster dans son millésime 2013. Un vin plein de fraîcheur avec un joli fruité, peut être encore un peu fougueux mais qui, du coup, se tient bien à table.

Puis vient la gamme Estate, avec des vins issus des grands terroirs de Riquewihr, des cépages Riesling et Gewurztraminer, récoltés exclusivement dans le Domaine. Sur les argiles un Gewurtztraminer disponible en millésime 2012 et le Riesling issu des marnes de Riquewihr, toujours en 2012. C’est celui-ci qui nous a été servi sur un ceviche de daurade pour notre plus grand plaisir. Un vin au fruité bien présent mais soutenu par une belle minéralité pour lui conférer une fraîcheur très bienvenue à table.

La montée en gamme se poursuit avec Gossi Laüe qui ne signifie rien d’autre que « terroirs prestigieux » en dialecte alsacien et vient donc prendre le relais de la gamme Jubilee (dont nous avons eu également la chance de savourer le très beau Riesling 2009).
En Gossi Laüe nous avons pu déguster un Riesling 2010 où là encore la minéralité et le fruit et se partageaient la donne. L’un pour une entrée en scène pleine de vivacité et le second pour la grande finale.

Cette année est aussi celle de la disponibilité du Riesling Schoelhammer 2007, vin issu de la parcelle située au coeur du vignoble historique du Schoenenbourg de la Famille Hugel. Ici le fruit est roi, mais le vin reste sec, d’une très belle minéralité, et offre une longue finale toute en finesse. Superbe.

Pour clore le repas on est parti sur la rondeur et la gourmandise avec un Pinot Gris Vendanges Tardives 2008 et un Gewurztraminer Vendanges Tardives 2007 fort délicat pour accompagner un sublime stilton.

Mais nous avons craqué sur la surmaturité du Pinot qui apporte de complexes arômes et un grand moelleux, qu’une touche de fraîcheur vient équilibrer pour encore mieux révéler le superbe fromage britannique. Magie.

Notons enfin le Gewurztraminer Grains Nobles 2007, proposé par gourmandise, qui vous enveloppe le palais et vous flatte les papilles avec bonheur !

Tout cela pour vous dire que si les étiquettes ont changé, les vins eux n’ont pas changé d’esprit de famille ni de qualité.

Pour en savoir plus, voir le site de la Famille Hugel.