Wine Calling - Le vin se lève

Il n’y a aucun doute, face aux trucages des moteurs diesel, aux épisodes de canicule, au péril des abeilles, le succès de l’appli Yuka et les changements de modes de consommation, on sent un qu’il y a une prise de conscience pour la sauvegarde de la nature et par là même de l’espèce humaine.


Nous sommes de plus en plus nombreux à nous dire concernés par l’agriculture, l’alimentation quelle nous offre.

Le vin est bien entendu lui aussi regardé de plus près, il suffit de voir la multiplication des sélections de cuvées Bio et même nature dans les foires aux vins pour s’en convaincre.



Ainsi, dans toutes les régions viticoles de France, et plus particulièrement en Languedoc Roussillon, des vignerons « rebelles » sont plus nombreux aussi à investir les terroirs pour inventer le vin qu’ils aiment : naturel et sans artifice.

Avec son film « Wine Calling – Le vin se lève » le réalisateur Bruno Sauvard nous emmène à la rencontre de ces ces hommes et de ces femmes qui sont au coeur d’une agriculture paysanne qui a choisi de se rapprocher au plus près de la Nature.

Le documentaire de 90 minutes nous transporte ainsi dans les vignes, les cuveries et les chais de Laurence Manya Grief (Domaine Yoyo), Olivier Cros et Sylvain Respaut (La Cave Apicole), Stéphane Morin (Domaine Léonine), Jean Sébastien Gioan (Domaine Potron Minet); Jean-François Nicq (Les Foulards Rouges), Céline Georget et Michaël Georget (Le Temps Retrouvé) et Loïc Roure (Domaine du Possible).

Avec eux on va tailler les ceps, sarcler les sols, traiter en biodynamie, vendanger, vinifier, assembler les cépages (en se plantant parfois, « mais ce sera bien quand même »…), mettre en bouteille, déguster et vendre du vin nature.

Tout cela dans une ambiance pour le moins sympathique, un poil militante, gentiment utopique, mais pas extrémiste.

On voit l’entraide toujours bien présente pour surpasser les galères si nombreuses, le manque de moyens et les tâtonnements de certains novices.

On s’amuse gentiment des autres acteurs de cet univers du vin nature, l’acheteur québécois, son alter ego japonais, totalement impliqués jusqu’à venir donner quelques coups de sécateur ou de bêche entre les rangs.

On s’interroge sur certains consommateurs rencontrés dans un événement consacré à ce vin qui, quand on le boit, « nous permet de se rapprocher de celui qui le fait, de voir son visage, de sentir ses mains… », et qui ne sont certainement pas les meilleurs de ses ambassadeurs.

Les paysages sont superbes, les acteurs attachants et rock’n roll comme la B.O qui nous fait savourer les images comme on se fait plaisir avec un bon petit vin de soif.


C’est frais, gouleyant, plein de vie, d’espoir, on a envie de partager quelques moments avec ces vignerons, mais aussi quelques canons, pour voir si leur vin est bon.

Car tout est là. Si les images sont belles, la musique entrainante, les acteurs sympas et leurs idées intéressantes, elles ne se propageront que si ce qui se trouve dans la bouteille peut être bu avec plaisir, honnêtement, sans effet de mode ni propagande.

Alors avant d’aller gouter ces vins, allez donc retrouver ceux qui les font dans Wine Calling – Le vin se lève, en salles à partir du 17 octobre.

Après avoir satisfait votre vue et votre ouïe, vous n’aurez qu’un souhait, celui de soumettre vos papilles à un bon vin !