Une enquête du site Numérama a dévoilé que le robot-cuiseur Monsieur Cuisine Connect vendu par Lidl est équipé d’un micro non mentionné dans la notice et est piloté par un système Android non mis a jour et donc sensible aux attaques de pirates informatiques. 

Le 3 juin dernier nombre de consommateurs se sont rués dans les magasins de l’enseigne Lidl pour acquérir Monsieur Cuisine Connect, le robot-cuiseur connecté près de quatre fois moins cher que son équivalent dans la marque qui fait référence dans le domaine, Thermomix.

Créé par des ingénieurs en Allemagne et fabriqué en Chine par la marque SilveCrest le robot se connecte à internet par Wi-Fi et permet la consultation de recettes via son écran tactile, qui n’est d’ailleurs rien d’autre qu’une tablette d’entrée de gamme. 

Numérama a dévoilé que la machine est équipé d’un micro non signalé et embarque ainsi le système informatique Android 6.0 développé par Google et dont les dernières mises à jours, notamment de sécurité, datent de 2 ans, une éternité dans ce domaine. 

Lidl s’est fendue d’une réponse auprès de Numérama au travers d’un communiqué expliquant que  « Cette option de microphone est installée dans la machine pour permettre des évolutions futures comme par exemple la commande vocale. L’activation de cette dernière fera l’objet d’une mise à jour et le client pourra opter ou non pour cette fonctionnalité. L’enseigne LIDL ne souhaite cependant pas communiquer sur cette future fonctionnalité pour le moment car ce n’est pas d’actualité sur cette version « connectée » du Monsieur Cuisine sortie cette année le 3 juin en France  ».

Au delà du fait qu’un micro, même inactif, se doit d’être signalé dans la notice d’un appareil, le danger est que relié à un système d’exploitation dont les mises à jour de sécurité sont totalement obsolètes pourrait permettre une utilisation mal intentionnée du robot, à des fins autres que la cuisine…

Par exemple écouter ses utilisateurs, mais aussi tout simplement transformer ce brave Monsieur Cuisine Connect en un Botnet. Soit une machine dite « zombie » reliée à Internet via le Wi-Fi et qui pourrait, à l’insu de ses propriétaires, provoquer des actes malveillants, comme l’envoi de spams et autres virus informatiques, ou réaliser des attaques sur des sites web par déni de service (DDoS).