Après avoir joué les assembleurs dans le vin, le rhum et le whisky, Les Bienheureux récidivent en créant un nouvelle recette, et même un nouveau spiritueux, à l’esprit libéré: Thoreau !

Fondée en 2013 par Alexandre Sirech et Jean-Moueix, Les Bienheureux sont aujourd’hui un acteur reconnu sur les marchés du vin et des spiritueux.
Cela en concevant, produisant et commercialisant leurs propres marques (Marquis de Bordeaux, Alexandre Sirech, Parati, Bellevoye, El Pasador de Oro, Coro Coro, Embargo).

L’idée directrice est de proposer des produits uniques, issus notamment de l’innovation, dont la maitrise des assemblages est un véritable savoir faire de la maison. Encouragée par ses succès, l’entreprise poursuit dans ce sens et investit désormais 15% de son chiffre d’affaires en recherche et développement.

C’est ainsi que le 1er décembre dernier, Les Bienheureux  ont présenté leur nouvelle « invention », Thoreau: une boisson spiritueuse inédite à base de rhums guatémaltèques (70%) et de Cognac V.S.O.P. (30%).

Non contents de nous agiter les papilles, les créateurs d’esprits n’en manquant pas nous agitent aussi les neurones en précisant que cette boisson est créée en hommage à Henry David Thoreau, philosophe, poète et naturaliste américain du XIXème siècle : le père de la désobéissance civile. 

« Ses écrits ont profondément marqué l’équipe des Bienheureux en les encourageant à exercer leur liberté d’innover pour atteindre l’excellence organoleptique », nous expliquent-ils ! Les connaissant bien, nous ne manquons pas de les croire…

Il faut dire que ce produit a bien failli ne jamais voir le jour. Imaginé par Alexandre Sirech, les premières tentatives n’ont pas été à la hauteur de ses espoirs. Mais après trois années de recherche assidue, c’est Olivier Dumont, le nez de la Maison, qui a trouvé le procédé et la formule qui vérifient la règle des grands assemblages : 1 + 1 = 3. Et pour célébrer dans le bonheur ce nouveau mariage, inédit, il a fallu inventer une procédure d’élevage, décrite comme tout aussi inédite, et pour cela tenue secrète…

De même, quitte à ne pas respecter les normes en vigueur, autant y aller franchement, et pour cela le Thoreau se trouve proposé dans une élégante  et très classique carafe sur laquelle a été apposée une étiquette d’un vert fluorescent des plus pétants !

L’hommage au philosophe rebelle se poursuit sur les collerettes où se déclinent, bouteille après bouteille, quatorze citations choisies de l’auteur dont certaines auraient pu se retrouver sur les barrages routiers d’avant COVID-19 (« Il n’y aura jamais d’État vraiment libre et éclairé tant que l’État ne reconnaîtra pas l’individu comme une force supérieure et indépendante. » ou bien encore « La désobéissance est le véritable fondement de la liberté. L’obéissant est esclave. »…). 

Sur notre flacon nous avons eu le droit à « Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins. », nous ne ferons pas de politique ici, mais nous avons tout de même souri…

Surtout nous avons dégusté sans tarder ce Thoreau. Dans le verre l’esprit se présente dans une élégante robe dorée aux reflets vieil or.
Au nez nous sommes en présence d’un vieux rhum, avec ses notes gourmandes fruitées et sucrées, enrobées de vanille, une pointe d’épices. Puis une certaine fraicheur s’impose, beaucoup plus florale.
En bouche la gourmandise est aussi la première en scène, elle est suave, avec des notes d’agrumes enrobées de vanille, puis une poussée épicée et fraiche, avant de nous emmener vers une finale assez longue et complexe où les fruits confits et les fruits secs s’entremêlent avec des touches d’épices du bois.

Alors, sans pousser à la consommation d’alcool, qui doit toujours se faire dans la modération, nous aurions à l’heure de nos études apprécié d’aborder la philosophie avec un tel esprit…

Le Thoreau est disponible chez tous les bons cavistes au prix de vente conseillé de 49  euros.