Les vins Triple A de La Maison du Whisky

L’époque se veut plus responsable, plus verte mais aussi moins normée. Le vin n’y échappe pas, la preuve avec des offres originales de La Maison du Whisky et de Monoprix. Du Triple A et du punk pour notre Bouteille du WE.

La Maison du Whisky a étendu son offre au delà des spiritueux et propose aujourd’hui des vins labellisés Triple A  pour « Agricoltori, Artigiani, e Artisti », un concept né en Italie.

Pour défricher nous dirons qu’il y a l’Agriculteur, celui qui travaille vraiment son vignoble pour obtenir un raisin sain et mûr, uniquement avec des interventions agronomiques naturelles. Simple à comprendre. 
Il y a ensuite l’Artisan dans le sens où il utilise des méthodes « artisanales » pour arriver à une production qui ne modifierait pas la structure originale du raisin et n’altèrerait pas celle du vin. Un peu plus conceptuel. 
Enfin l’Artiste… car selon les inventeurs de la fameuse triplette c’est la sensibilité « artistique » d’un producteur, respectueux de son travail et de ses idées, qui permet de produire un grand vin où le terroir et le cépage s’expriment parfaitement. Bon là on ne commentera pas…

Reste que nous avons eu l’occasion de déguster certaines cuvées de la collection Triple A de La Maison du Whisky et que nous y avons pris un certain plaisir, pour ne pas dire un plaisir certain.

Citons par exemple le surprenant Monte Dei Roari 2018 Tribola Pinot Grigio Frizzante, un vin blanc effervescent titrant 11% d’Alc./vol. Bouché par une capsule, produit en Vénétie, ce vin offre une belle fraicheur acidulée avec des saveurs croquantes de raisin. Parfait pour les apéros l’été ! (15 euros)

Toujours en blanc, le Gredic de Movia 2018 est quant à lui produit en Slovénie. Titrant 12,5% il est aussi léger mais offre une aromatique plus marquée dans une bouche assez ronde et une très jolie fraicheur sur l’acidité.  (19,50 euros)

Qualifié de blanc, mais plutôt orange dans le fait qu’il est un vin de macération, l’Assyrtiko d’Ariousios 2017 est produit sur l’ile de Chios en mer Egée. Celle-ci lui a inévitablement apporté ses notes iodées, une touche légèrement saline dans une belle ambiance oxydative. Titrant 14%, puissant mais frais, il nous donne des envies de vacances au bord de la grande bleue… (23 euros).

Enfin en rouge le Pisador de La Mision 2017 est un vin chilien au nez exubérant, épicé, pour une bouche bien ronde, avec du fruit et des épices pour une belle finale. (32 euros) 

Chez Monoprix, on a joué la carte… punk ! C’est artistique également, dans un autre style. Ici nous sommes dans un univers coloré si ce n’est bigarré sur l’étiquette, avec 4 vins sans sulfites ajoutés dans la bouteille. Un rouge, un rosé, un pétillant naturel et un orange !

Mis en bouteille avant la fin de fermentation le pétillant naturel est un blanc capsulé, plein de vivacité, entre ses bulles et une jolie acidité. A l’apéro avec des pickles en écoutant les Sex Pistols, ou plus simplement avec des huitres… 

Le Orange, vin blanc de macération donc, est quant à lui dans une bouteille avec bouchon à vis. La bouche est assez ronde, offre une complexité aromatique intéressante avec des notes oxydatives, quelques touches d’agrumes pour apporter du fruit et de la fraicheur. Original et plutôt bien fait. A table en mangeant un poulet avec les doigts. Bah quoi faut un peu de punkitude non ?…

Nous n’avons malheureusement pas gouté le rouge et le rosé n’avait quant à lui rien de bien punk, que ce soit dans l’âme ou dans la bouche. Bref un rosé du Languedoc, ni plus, ni moins. A part l’étiquette et son côté artiste qui plairait aux italiens du Triple A…

A ce propos en parlant d’artiste, si les vins de La Maison du Whisky seraient plus tarifs galeries, ici c’est plutôt ambiance caricature place du Tertre à Montmartre, quelque soit la couleur chaque bouteille est à 8,90 euros.

Les vins Punks de Monoprix