La Cidrerie se pose aux Batignolles

Le cidre, boisson trop considérée comme paysanne, au mieux comme celle des crêperies et donc de la Chandeleur ainsi que de la galette des rois, semble devenir à la mode. Preuve supplémentaire avec l’ouverture d’un nouveau bar à cidre au coeur du village des Batignolles à Paris

Quand, il y a trois ans, Benoit Marinos et Alexandre Foulonneau ouvraient La Cidrerie sur le canal Saint-Martin, on sentait déjà que notre bon vieux cidre, qu’il soit normand ou breton, commençait à se faire remarquer. 

Après quelques lancements de marques et produits «modernes » le jus de pomme fermenté a commencé à toujours plus intéresser les consommateurs gastronomes et c’est ainsi que le cidre est aujourd’hui une boisson qui compte toute l’année sur le marché hexagonal.  

C’est dans cette dynamique que Benoît et Alexandre ont ouvert leur seconde adresse, 58, rue La Condamine dans le XVIIe arrondissement de Paris. Un lieu qui se prête aux beaux jours de l’été avec une belle terrasse et une salle à manger ouverte sur l’extérieur, comme à ceux de l’hiver avec un intérieur brut de pierre, sol en carrelage rétro, agrémenté de meubles chinés et une cuisine ouverte qui propose tapas de saison et autres Scotch Egg à savourer avec des ciders. Le tout réalisé à partir des produits sélectionnés chez les meilleurs fournisseurs : Boulangerie Sain pour les pains, la Maison Oliveras pour les charcuteries et salaisons du Sud-Ouest, Charraire pour les fruits et légumes…

Benoit Marinos

Comme pour l’adresse du canal l’offre est plus que large. On peut se faire plaisir avec pas moins d’une dizaine de cidres à la pression.  Et au total ce sont 80 références au total avec des cuvées en triple fermentation, des cidres vieillis en fûts de Calvados, en barrique de whisky écossais Glen Moray. Cidre à la rose, en macération au houblon… 

Des cidres sourcés bien au delà des frontières de notre belle France pour certains, comme le Sidra Riestra et le Trabanco parmi les cidres des Asturies. De fameux Escanciado que Benoît et Alexandre peuvent servir selon le rituel local. A vivre ! 

« Je n’ai pas choisi le cidre pour faire de l’argent, mais parce que ça m’intéresse et qu’il y a tant à faire connaître », rapporte Benoit. « J’aime l’idée de prendre mon temps et qu’il en faille pour produire un cidre ou un poiré. Dans cette démarche, je construis une relation de confiance, un lien durable avec mes producteurs. Chaque sélection est le fruit d’une rencontre, pas seulement d’un travail bien fait. Derrière chaque cuvée, il y a un passionné ».

Pour aller plus loin il est aussi possible de savourer les cocktails au recettes de Margot Lecarpentier de Combat. Originaire de Normandie, la French barmaid s’est prêtée au jeu avec quatre créations à ne pas manquer.

Verre de cidre